Je reprends aujourd'hui l'alimentation de mon blog. Veillez noter cependant des anomalies possibles dans l'édition et l'affichage des articles, suite à ma connexion Internet qui est défaillante et en attente d'être réparée. - L'article suivant va paraître dans le numéro de reprise de Golias Hebdo :
Sérieusement on peut y penser aujourd’hui, à voir tous les effets des canicules sur notre planète. Et ils sont bien tangibles, l’on peut directement s’en apercevoir si l’on quitte le confinement auquel condamne la chaleur et si l’on s’aventure dans la campagne. Tout y est grillé par la sécheresse, en tons ocres ou bruns. Certains bosquets ne sont que des formes noircies, calcinées par les incendies spontanés causés par la température. Les cours d’eau, comme le canal au bord duquel je fais ma promenade quotidienne, sont eutrophisés, recouverts d’une affreuse vase verte qui les rend méconnaissables. Les couleurs elles-mêmes en général ont une très étrange allure de fin du monde, comme si cette dernière, non contente d’être intellectuellement supputée, parlait maintenant directement à la sensibilité.
Il semble que tout doive finir dans la suffocation et l’asphyxie. On peut bien compter sur la climatisation pour s’en protéger, mais on ne réfléchit pas qu’elle alimente elle-même ce contre quoi elle lutte, par l’augmentation de l’effet de serre qu’elle cause.
Les prévisions météorologiques pour les années à venir sont d’un grand pessimisme. La Méditerranée par exemple, auprès de laquelle je vis, va avoir un climat tropical auquel ses riverains évidemment ne sont pas habitués. Personnellement je n’ai jamais vu depuis ma naissance une eau de mer dont la température flirte avec les 30°, comme aujourd’hui. Par plus que des canicules si longues, dépassant largement les deux mois. Autour de chez moi, les cigales même ne chantent plus, affectées qu’elles sont par la canicule.
Finalement les collapsologues, qui prévoient dans un bref délai l’effondrement général de notre mode de vie sur la planète, aussi bien que les survivalistes, qui supputent les moyens que chaque individu peut avoir pour en réchapper personnellement, ne sont pas si folkloriques que cela. On touche maintenant du doigt ce qu’ils disent.
Pour lutter contre cette catastrophe annoncée et qui crève maintenant les yeux, il faudrait au moins un changement résolu qui irait vers la sobriété énergétique. Ce serait une autre façon de vivre, un autre univers. Mais peut-on espérer que la fin du monde ne soit que la fin d’un monde ?
commenter cet article …