Elle regroupe, selon Wikipédia, « l’ensemble des techniques qui visent à manipuler et modifier le climat et l’environnement de la Terre ». Sur France Inter La Terre au carré lui a consacré une intéressante émission le 3 octobre dernier.
Ainsi comme on a constaté qu’une éruption volcanique en Indonésie, en projetant des nuages de soufre dans l’air, a diminué l’intensité du rayonnement solaire, et a causé une diminution de la température sur la planète entière pendant une année, les scientifiques pensent à en prendre exemple, et à envoyer eux aussi des particules de soufre dans la stratosphère. Mais se sont-ils posé la question de savoir si cette mesure ne peut pas produire des effets non prévus, des effets-boomerang, des effets pervers ?
D’abord le fait de prendre acte seulement du changement climatique et essayer d’y parer de cette façon risque de démobiliser les terriens quant à la lutte contre ce changement lui-même, dans la pensée qu’on pourra toujours y remédier, et qu’il y aura toujours un plan B. En agissant sur les conséquences, et non sur les causes du changement, on fait passer le remède post eventum (qui n’intervient qu’après-coup), avant la prévention.
Certains même disent qu’il y a là un accord tacite ou secret entre la high tech états-unienne et le lobby des pétroliers, qui peuvent y applaudir : comme cette mesure ne poussera pas à réduire la consommation de pétrole, ils auront beaucoup de décennies devant eux pour continuer à faire des profits.
Aussi, dans l’hypothèse où cette injection de soufre soit pérennisée, que se passera-t-il si pour une raison ou une autre elle est interrompue ? On imagine la catastrophe où se trouvera la terre si elle n’a plus cette « protection ». Entretemps la canicule aura explosé.
Nombreux sont d’autres inconvénients, à commencer par les conflits qui surgiront entre les nations pour les dommages collatéraux causés par une technique pas forcément totalement maîtrisée, comme le dérèglement du régime des pluies engendré par les nuages de soufre.
Notre époque est l’âge de l’anthropocène : c’est nous-mêmes qui avons créé le problème auquel nous prétendons porter remède. Seul un changement profond peut y parer, par un refus de l’aveuglement, une modification radicale de nos comportements, et non pas des pansements passagers, des rustines dont on peut penser qu’elles sont pires que le mal lui-même.
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