On sait que la Bible juive, qui pourtant parle souvent de Dieu de manière anthropomorphique, en proscrit toute représentation visible. Cet avertissement solennel est une des Dix paroles ou Dix commandements : « Tu ne te feras point d’image taillée, ni de représentation quelconque des choses qui sont en haut dans les cieux, qui sont en bas sur la terre, et qui sont dans les eaux plus bas que la terre. Tu ne te prosterneras point devant elles, et tu ne les serviras point… » (Ex 20/4-5 – v. aussi Deut 27/15 et 4/9-28) Pour « image taillée », la Septante a eidôlon, d’où notre mot « idole ». Pour « représentation », elle a homoiôma, qui signifie ressemblance, similitude. Ce dernier mot élargit donc l’interdiction à toute figuration visible à visée reproductrice ou mimétique (image est de la même racine qu’imiter) ...
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