" (Textes libres)
(Coup de sonnette)
Le garçon sage – Qui est là ?
Les fillettes – Nous. Nous voulons jouer avec toi.
Le garçon sage – Mais qui êtes-vous ?
Les fillettes – Peu importe. Est-ce que tu nous laisses entrer ?
Le garçon sage – Et d’où venez-vous ? Quels sont vos parents ?
Les fillettes – Tu crois que c’est important ? Vois comme on va bien s’amuser…
Le garçon sage – Avez-vous au moins l’autorisation de venir ? Ne vous êtes-vous pas échappées ?
Les fillettes – Tu nous ennuies. Allez, ouvre-nous.
Le garçon sage – Pas tant que je sache d’où vous venez, qui vous êtes, pourquoi vous êtes là, ce qui vous pousse à venir vers moi.
Les fillettes – Mais pourquoi es-tu si plein de méfiance ? Tu te gâches la vie…
Le garçon sage – Je n’aime pas être surpris, j’aime bien savoir à qui j’ai affaire, avec qui je peux jouer. Des fois où je me tromperais…
Les fillettes – (vexées et tournant le dos) Alors maintenant c’est trop tard. Tu joueras tout seul, tant pis, on s’en va.
Le garçon sage – Mais dites-moi au moins votre nom…
Les fillettes – (de loin, et riant) Nous sommes les Idées, et qui veut s’amuser avec nous n’a pas à en savoir davantage. Nous allons chercher quelqu’un de moins méfiant, et de plus joueur…
(4 septembre 2001,
en pensant à M. D.,
professeur d’université)
© M. T. - 2010