Dans le monde juif, connaître signifie avoir une expérience
non pas abstraite, mais concrète, vitale, existentielle de quelque
chose. On connaît le sens particulier du fameux "connaître" biblique,
pour signifier le fait d’avoir des relations sexuelles avec quelqu’un :
Gn 4/1, etc. Ce sens de l’A.T. passe dans le N.T., où le mot
"gignôskein" reprend ce sens spécifique du "yada’" hébreu.
Ainsi Marie répond à l’ange lors de la scène de l’Annonciation
qu’elle ne comprend pas comment elle pourrait engendrer,
puisqu’elle « ne connaît point d’homme. » (Lc 1/34 – cf., pour le
même sens, Mt 1/25) Un vocabulaire récent de théologie biblique
parle à ce propos de relations nécessairement « conjugales ». Mais on n’est pas obligé d’avoir cette pudeur, cette frilosité devant l’exercice de la sexualité, et cette vision normative aussi, qui exclut dans ce domaine toutes relations extraconjugales...
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