Je suis naturellement partisan d’une stricte égalité de droits entre les femmes et les hommes. Je sais très bien que dans le passé elle n’a pas du tout existé. Par exemple un homme pouvait avoir un enfant avec une femme, et disparaître ensuite sans être le moins du monde inquiété. Cette lâcheté était impardonnable.
Mais aujourd’hui on tombe dans l’excès inverse. Ainsi l’ancienne garde des sceaux madame Rachida Dati vient-elle, au terme d’un long procès, d’obtenir de la justice la reconnaissance de paternité du père de son enfant, important homme d’affaires, qui l’a toujours niée. Refusant de se soumettre aux tests génétiques exigés, ce qui a été considéré comme un aveu, il a été condamné à verser une pension alimentaire de 2500 euros mensuels, qui par rétroactivité doit être payée à compter du mois de décembre 2013 (source : 6Medias, 07/10/2014).
Je ne sais pas du tout si cet homme est ou non le père de cet enfant, et ce n’est pas ici la question. Ce qui me semble grave, c’est d’une part l’acharnement de Mme Dati, qui semble avoir été davantage mue par l’intérêt financier que par le confort affectif de sa petite fille, et d’autre part le caractère redoutable de ces tests génétiques, qui sont, ainsi interprétés, une arme fatale dont beaucoup d’hommes peuvent faire les frais. Si par exemple une femme dit à son partenaire qu’elle est sous contraception, alors qu’il n’en est rien, et se fait faire un enfant par lui, elle peut ensuite en recourant aux tests le détruire financièrement, et cela qu’il s’y soumette ou non, le refus valant culpabilité. Ici l’égalité femmes-hommes n’existe plus : aux femmes la toute-puissance et la toute licence d’anéantir un homme.
On voit où mène la judiciarisation des rapports entre les sexes, qui nous vient des États-Unis. Bientôt plus aucune confiance n’existera entre eux, l’ambiance sera empoisonnée dès le départ. Pourquoi ne pas alors établir avant tout rapport intime un contrat bilatéral écrit signé en bonne et due forme, selon lequel il n’y a pas d’enfant en jeu, ou même, pour éviter dans une relation l’accusation de viol, un document stipulant de façon expresse qu’il y a consentement réciproque à celle-ci : déjà outre-Atlantique on peut mensongèrement alléguer un viol pour obtenir en justice de l’argent de son partenaire. L’égalité y gagnerait, mais au détriment de toute confiance naturelle !
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