La commission européenne vient de revenir sur une de ses directives, et a autorisé la vente les légumes présentant un défaut d’aspect, comme les concombres tordus, les carottes trop petites, etc. L’argument qui l’a emporté est évidemment qu’ils sont toujours comestibles, et donc que leur aspect ne fait pas tout.
Je vois là tout de même un signe de notre civi-lisation, où la forme, l’apparence priment sur toute autre chose. Les tomates doivent être bien rouges et rondes, et à cela la chimie peut bien concourir : qu’elles n’aient aucun goût ou aucun parfum importe peu, pourvu qu’elles plaisent à l’œil. On fait subir à toute denrée ce que le brigand Procuste infligeait à ses victimes, les disposant sur un lit où il raccourcissait les trop grandes, et allongeait les trop petites. Tout doit être normalisé et par là agréable à voir, puisque sans surprise ...
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