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C’est une notion à quoi j’ai pensé à la suite de différentes informations qui nous sont parvenues. On sait par exemple que le réchauffement climatique est dû à la pollution humaine. Eh bien, comme ce réchauffement amène la prolifération des moustiques, la firme allemande Bayer va faire de l’argent en mettant au point des produits anti-moustiques. Or ce consortium chimique lui-même a contribué au réchauffement du climat par la pollution qu’il a engendrée. Le méfait profite ainsi à son auteur. On s’enrichit d’abord par la cause, et puis par l’effet.
Autre exemple : les compagnies minières, qui sont des pollueurs majeurs et quasiment des voyous de l’environnement, applaudissent au réchauffement climatique, car du fait de la fonte des glaces qu’il provoque dans l’Arctique, elles vont exploiter les richesses souterraines du Groenland : c’est pour elles une véritable aubaine. Le processus est toujours le même : d’abord on fait les dégâts, et ensuite on en tire profit, sans s’interroger en aucune façon sur la moralité du processus d’ensemble. Le seul moteur est la cupidité, et la bonne affaire passe avant tout. Comme disent les Anglais, ces pragmatistes cyniques, Business as usual – « Les affaires comme d’habitude ».
À suivre ce raisonnement, on peut penser qu’il est bon de détruire, dans les guerres par exemple, puisqu’après il faudra reconstruire. On gagne sur les deux tableaux : d’abord on fait marcher l’industrie de l’armement, puis celle du bâtiment.
Nota : Un recueil de toutes les chroniques précédentes, que j'ai données à Golias Hebdo de fin décembre 2008 à début mars 2014, est disponible en version enrichie, avec regroupement thématique des notions, et assorti de nombreux liens internes et externes facilitant son exploitation, sous forme de livre électronique multimédia :
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