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5 octobre 2010 2 05 /10 /octobre /2010 23:01

ª(Chroniques de Golias Hebdo)

Réservé souvent au peuple, il a mauvaise presse chez qui réfléchit. Tout le monde connaît la phrase de la seconde épître aux Corinthiens : « La lettre tue, mais l’esprit vivifie. » (3/6) De même on sait le proverbe oriental : « Quand on montre la lune du doigt, l’imbécile regarde le doigt. » La question semble donc close ...

 

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Petite philosophie de l'actualité, format Internet

 

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<br /> LA PRESENCE REELLE<br /> <br /> Cher Michel,<br /> <br /> Vos billets sont toujours aussi riches, autant par leur contenu que par les réflexions qu’ils ouvrent, celui-ci, en particulier. Trois observations :<br /> <br /> 1. Ces malheureux naufragés des Andes ne se sont pas dit : Tiens, et si on renouvelait la Cène ! Je crois plutôt qu’ils ont pensé à survivre, ce qui est bien naturel, et ce n’est que plus tard,<br /> lorsque la presse s’est offusquée de leur acte « impensable », (qui pense en ces moments-là ?), qu’ils ont pensé donner une dimension chrétienne à leur geste. Cela parce que, en quelque sorte, on<br /> leur demandait de se justifier. Je crois donc qu’il n’était pas dans leurs intentions de commémorer le dernier repas du Christ : c’est plutôt une interprétation après coup, un habillage soufflé<br /> peut-être par les journalistes eux-mêmes. Allez savoir !<br /> <br /> 2. Le terme « mangez », effectivement, figure seulement dans Matthieu 26 :26 et l’ajout chez Marc et dans la première Epître aux Corinthiens (11 :24) dans certains manuscrits provient certainement<br /> d’un souci d’harmonisation. Mais le contexte est évident : il s’agit de manger le corps du Christ. Ce qui me paraît le plus important, c’est que la séquence « touto estin to soma mou » (ceci est<br /> mon corps) apparaît, telle quelle, chez les trois premiers évangélistes, et légèrement modifiée dans l’Epître « touto mou estin to soma). Il s’agit donc bien, textuellement, de<br /> transsubstantiation.<br /> <br /> 3. Paul insiste sur cette présence réelle dans son Epître :<br /> <br /> 11 : 29 Car celui qui mange et boit<br /> Sans y voir le corps du Seigneur,<br /> C’est sa propre condamnation<br /> Qu’il mange et boit. (1 Co) (Le Nouveau Testament en Vers et versets).<br /> <br /> Dans mon ouvrage je déplore le manque de clarté des traducteurs. Le mot à mot peut être aussi dangereux qu’il est précieux. Il est dangereux lorsque la concision du grec est impossible à rendre<br /> telle quelle, puisqu’aboutissant à un sens obscur. Le grec nous donne : celui qui ne discerne pas le corps (du Seigneur, sous-entendu et ajouté par la Vulgate et des manuscrits, le Codex de Bèze en<br /> particulier). Les traductions ne me semblent pas claires :<br /> <br /> Sans discerner le corps (TOB et Nouvelle Bible Segond),<br /> <br /> S’il n’y discerne pas le Corps (Bible de Jérusalem)<br /> <br /> S’il n’a pas distingué le corps (Bayard),<br /> <br /> Sans discerner le corps du Seigneur (Bible Segond version 1910),<br /> <br /> Sans reconnaître leur relation avec le corps du Seigneur (Français Courant).<br /> <br /> Notons d’abord que les premiers suivent le mot à mot. La Bible Segond qui, dans sa première version (1910), ajoute à juste titre « du Seigneur » (n’est-ce pas plus clair ?), corrige dans sa récente<br /> version (2002), pour s’aligner sur les autres. Remarquons aussi l’effort du Français Courant d’expliciter, quoi qu’à mon avis, maladroitement, car le sens n’est plus le même : voir dans le pain le<br /> corps du Christ et y voir une relation avec le Christ sont, il me semble, deux notions différentes. Relation donnerait même à penser à symbole.<br /> <br /> Le mot-clé dans le passage est donc le verbe diakrino, sur lequel il nous faut nous pencher attentivement. Diakrino signifie : séparer en deux, et donc distinguer, voir clairement. C’est, par voie<br /> de conséquence « juger », une fois qu’on a fait la part des choses. On pourrait dire ici : sans juger que c’est le corps du Christ. Le verbe, en tous cas, dans tout le Nouveau Testament, exprime un<br /> choix, une décision, une prise de position claire. A nous de restituer cette clarté dans la traduction : c’est ce que j’ai voulu faire.<br /> <br /> En conclusion, toujours et toujours il nous faut revenir au texte grec. Littéralement.<br /> <br /> <br />
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  • Agrégé de lettres, professeur honoraire en khâgne et hypokhâgne, écrivain, photographe, vidéaste, chroniqueur et conférencier (sujets : littérature et poésie, stylistique du texte et de l'image, culture générale et spiritualité).
  • Agrégé de lettres, professeur honoraire en khâgne et hypokhâgne, écrivain, photographe, vidéaste, chroniqueur et conférencier (sujets : littérature et poésie, stylistique du texte et de l'image, culture générale et spiritualité).

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