Son utilisation n’est jamais innocente. Je songe à celui de Shoah, qui s’est imposé pour désigner l’extermination des juifs par les nazis lors de la dernière mondiale. On oublie que ce mot, qui en hébreu signifie « anéantissement », a une origine biblique, donc s’inscrit initialement dans un contexte religieux. Ainsi Dieu dit-il à Job que lui seul est capable de l’épargner aux hommes (38/27). On a beau faire, dans Shoah on voit désormais l’abandon que Dieu peut faire de son peuple. Ce dernier d’ailleurs est élu par lui, et à lui a été promise une terre particulière (Exode 6/7-8). Il est évident que tout ce contexte, surtout si on prend tous ces termes littéralement comme on le fait souvent, ne permet pas de résoudre facilement les problèmes politiques qui se posent aujourd’hui au Proche Orient ...
Lire la suite dans :
Cliquer sur l'image
commenter cet article …