Te guidera la moindre choseTels flambeaux au bord du cheminPartout où touchera ta mainVois le trésor qui s’y reposeLes lignes tracées dans le cielOù tu vas te feront cortègePour que ta peine s’y abrègeEn instant qui fut éternelNe crains pas le doute des pasRien de bon ne s’y peut trouverJouis du temps qui t’est donnéFais que demain n’existe pas...
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D'autres photos accompagnées de poèmes figurent dans mes derniers livresÉternels instants(Tomes I, II, III et IV). Ce sont des petits livres d'art de 100 pages chacun, format 12 x 19 cm, imprimés sur papier photo brillant 200 gr. On peut les offrir en cadeau, ou s'en faire cadeau à soi-même. Vous pouvez en feuilleter le début (cliquer ci-dessous surLire un extrait), les commander sur le site de l'éditeur (cliquer surVers la librairie BoD), ou bien en librairie (diffusion SODIS), ou sur les sites de vente en ligne.
ISBN : 9782322133673,9782322171361,9782322193066,9782322223541
En complément à mon dernier article Empathie (suite), et pour alimenter la discussion qui s'est ouverte à son propos, je republie un article récent, paru dans Golias Hebdo :
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C’est un mouvement qui unit les courants de pensée féministe et écologique, selon lequel il existe des causes communes aux comportements d’oppression des femmes et à ceux de non-respect de la nature, contribuant au saccage environnemental (source :Wikipédia).
Je suis très heureux qu’un tel mouvement existe. Depuis longtemps en effet je pense que la domination de la nature est une affaire d’hommes, renvoyant à une société patriarcale. Elle est affirmée dès l’injonction divine de la Bible : « Reproduisez-vous, devenez nombreux, remplissez la terre et soumettez-la ! Dominez sur les poissons de la mer, sur les oiseaux du ciel et sur tout animal qui se déplace sur la terre ! » (Genèse 1/28) Bien plus tard, Descartes reprendra cette injonction dans son Discours de la méthode, en invitant les hommes à se rendre « comme maîtres et possesseurs de la nature ». C’est sur cet activisme prométhéen que nous vivons encore, et il me semble bien essentiellement masculin. – On notera qu’en regard de la Bible hébraïque l’enseignement de Jésus dans l’Évangile, dans la mesure où il prône la dépossession et le non-agir (voyez « les oiseaux du ciel et les lys des champs... »), est tout à l’opposé. Jésus, comme l’a dit Romain Gary, est le premier homme à avoir parlé d’une voix féminine.
Man does, woman is – L’homme fait (ou agit), la femme est : tel est le beau titre d’un recueil de Robert Graves. En effet l’homme est naturellement extérieur à la nature, et son ambition est de lui commander, selon le mot de Francis Bacon. Mais la femme y est immergée, en empathie spontanée avec la vie dont elle sait le prix, ne serait-ce que parce qu’elle la transmet. On comprend bien que le féminisme puisse critiquer la double instrumentalisation que les hommes ont opérée, à la fois de la nature et du corps des femmes, réduites à leur rôle de reproduction.
Le féminin est une attitude face à la vie, une posture anthropologique. Il n’est pas forcément lié au sexe, pour reprendre ce que disent les tenants de la théorie du genre. Certains hommes peuvent être féminins, et certaines femmes masculines. Dans le cas de ces dernières, le danger est, dans une lutte bien légitime pour l’égalité de droits, de vouloir se comporter comme des hommes virils en agissant exactement comme eux, quitte à en adopter la vision et l’attitude générale. C’est le péril d’un féminisme agressif, qui oublie que l’égalité n’est pas l’identité.
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Retrouvez tous mes articles deGolias Hebdo, publiés en plusieurs volumes, sous le titreDes mots pour le dire, chez BoD. Sur le site de cet éditeur, on peut en lire un extrait, les acheter... Cliquer :ici.
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Selon une étude britannique publiée par le Center for Economic Policy Research et le World Economic Forum, les pays dirigés par des femmes présentent des résultats « systématiquement et significativement meilleurs » concernant la gestion de la crise du Covid-19.
Selon l’étude, ce serait dû aux « attitudes face au risque et à l'incertitude » différentes entre les hommes et les femmes. La comparaison est parlante par exemple entre la conduite de chancelière allemande d’un côté, et de l’autre celle des présidents états-unien et brésilien, et du Premier ministre britannique au début de la crise.
Il semble que, donnant la vie, la femme lui accorde plus d’importance. Qu’elle soit naturellement vouée au care, au soin, à l’attention portée aux autres sur fond d’empathie est sans doute anthropologiquement juste. Je sais bien qu’on peut tirer de cela des conclusions l’assignant définitivement dans ce rôle et donc l’infériorisant socialement par rapport à son partenaire masculin. Mais cela ne vaut que dans le cadre d’une société patriarcale, dirigée par des hommes. Les valeurs spécifiquement féminines règnent au contraire des les sociétés matriarcales, et ont besoin aujourd’hui, à mon avis, d’être défendues.
Malheureusement le discours féministe actuel chez nous veut souvent proposer aux femmes des valeurs et conduites masculines. Je ne crois pas que ce soit une bonne voie. Je pense par exemple à la théorie du genre, qui refuse au nom d’une indistinction initiale radicale d’essentialiser le féminin comme le fait le début de cet article. À mon avis une formule comme celle de Simone de Beauvoir « On ne naît pas femme, on le devient » ne vaut que comme critique de la société patriarcale, qui construit le féminin de façon à le dominer. Pour le fond, il me semble impossible de nier qu’il existe des valeurs spécifiquement féminines, dont l’empathie susmentionnée, que les hommes aussi devraient s’efforcer de développer en eux-mêmes.
Par parenthèse aussi on peut comprendre pourquoi l’Église refuse d’ordonner prêtres les femmes. Tant que le prêtre restera un sacrificateur, qui offre une victime (hostia) sur l’autel de l’immolation (altare), il ne peut être qu’un homme. Ce n’est pas là le rôle d’une femme, dont la nature est de manifester de l’empathie pour la victime, et non pas d’en célébrer l’offrande. Cela reste valable, bien sûr, à moins que le statut du prêtre soit changé...
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Agrégé de lettres, professeur honoraire en khâgne et hypokhâgne, écrivain, photographe, vidéaste, chroniqueur et conférencier (sujets : littérature et poésie, stylistique du texte et de l'image, culture générale et spiritualité).